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mercredi 3 mai 2017

Naruto Gaiden, Le 7e Hokage et la Lune écarlate

- Informations - 

Auteur : Masashi Kishimoto
Editeur : Kana
Genres : ninja, fantastique, humour, shônen
Date de parution : 6 janvier 2017 
Prix : 6 € 85
224 pages

Quatrième de couverture : Sarada est la fille de Sasuke et de Sakura. Enfin, c'est ce qu'elle pensait jusqu'à ce qu'elle découvre une photo de Karin. La ressemblance entre elles est frappante ! Décidée à tirer cette affaire au clair, Sarada se met en quête de son père qu'elle n'a plus vu depuis la petite enfance. Accompagnée de Chôchô, elle profite d'un déplacement de Naruto pour le suivre. Mais sa route croise celle d'un étrange enfant muni de sharingans. Sa cible est clairement Sarada à qui il doit voler les pupilles... Comment la jeune fille va-t-elle se tirer de ce guêpier ?

- Mon Avis - 

Naruto c'est terminé. Aussi dure que soit cette vérité, elle est bien réelle. Et tous les fans de la série doivent désormais vivre avec ce petit goût d'amertume. Mais heureusement, l'univers du ninja n'a pas définitivement fermé ses portes. En effet, on peut désormais suivre les aventures des enfants de nos héros, sur le point de devenir à leur tour des ninjas ! 
C'est justement la fille de Sakura et Sasuke qui nous intéresse ici : Sarada. C'est à travers son enquête qu'on découvre ce que le village de Konoha est devenu depuis que Naruto est Hôkage. 

Alors certes, ce n'est plus pareil, les héros qu'on aimait sont devenus adultes et l'on doit apprendre à apprécier les nouveaux héros, leurs enfants. Mais c'est une excellente première approche de ce nouvel univers, plus tout à fait pareil qu'avant. On découvre certes de nouveau personnages avec les amis de Sarada, mais on retrouve également Naruto et Sasuke qui ne changent pas vraiment malgré leur âge. Le naturel ne se chasse pas facilement il faut croire ! 

Alors certes ce one-shot est clairement un tome d'exposition. On nous présente le monde tel qu'il est à présent et les dangers qui rôdent non loin. On nous présente également les personnages que l'on va désormais suivre dans leurs aventures, avec ces personnages déjà connus en second plan. Mais ça reste un bon tome d'aventure. Qui amusera les connaisseurs de Naruto et qui intriguera les non-initiés, qui n'auront pas peur de s'auto-spoiler avec certaines révélations (le rôle de Naruto, la relation entre Sasuke et Sakura, Orochimaru...). En un mot, Naruto Gaiden est une bonne mise en bouche, et on a hâte d'en découvrir plus !

- Notation - 

Le Mari de mon frère

Informations

Auteur : Gengoroh Tagame
Editeur : Akata
Genres : seinen, vie quotidienne, société
Date de parution du dernier volume : 26 janvier 2017 
Prix : 7 € 95
Série en cours, 3 tomes actuellement.

Quatrième de couverture (t.1) : Yaichi élève seul sa fille. Mais un jour, son quotidien va être perturbé... Perturbé par l'arrivée de Mike Flanagan dans sa vie. Ce Canadien n'est autre que le mari de son frère jumeau... Suite au décès de ce dernier, Mike est venu au Japon, pour réaliser un voyage identitaire dans la patrie de l'homme qu'il aimait. Yaichi n'a alors pas d'autre choix que d'accueillir chez lui ce beau-frère homosexuel, vis-à-vis de qui il ne sait pas comment il doit se comporter. Mais ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Peut-être que Kana, avec son regard de petite fille, saura lui donner les bonnes réponses...

- Mon Avis - 

Connu pour ses yaois trashs, Gengoroh Tagame s'illustre ici dans un manga où la vie quotidienne est à l'honneur. Dans la famille d'Yaichi, les questions vont bon train lorsque arrive le beau-frère, Mike. Mais ce sont de bonnes questions, la plupart du temps posées par la jeune Kana, petite fille qui s'émerveille de tout, et qui trouvent vite leurs réponses appropriées. Le thème de l'homosexualité n'est pas ici pointé du doigt avec moult cris, il est simplement proposé aux lecteurs en toute simplicité. Mike est homosexuel, mais il est bien plus que ça. On ne s'arrête pas forcément à cet aspect de sa vie et Yaichi, d'abord réticent, fini également par le comprendre. 

Les réflexions que se font les personnages amènent le lecteur à se questionner sur ses propres idées. Que pense-t-il de tout ça, comment réagirait-il ? 
J'avais peur que le personnage de l'enfant, Kana, ne devienne rapidement l'élément déclencheur de toutes ces réflexions, et que le personnage d'Yaichi n'ai finalement pas énormément d'évolution sans sa fille, mais heureusement il n'en n'est rien. Les personnages évoluent tous à leur rythme, s'interrogeant et trouvant leurs propres réponses à leurs questionnements. 

Le mari de mon frère c'est donc un manga sur l'acceptation, de l'autre, de soi. Un manga sur le partage également, d'abord sur la vie japonaise puisque Mike est canadien, mais également sur les opinions et sur les différentes visions des choses. 
Doux, chaleureux, c'est un manga qui permet de réfléchir, et d'apprendre, petit pas par petit pas, sans brusquerie. Et c'est douceur est grandement appréciée ! 

- Notation - 

mardi 2 mai 2017

Innocent Rouge

- Informations - 

Auteur : Shin'ichi Sakamoto
Éditeur : Delcourt-Tonkam 
Genres : seinen, historique, drame, famille, torture (lecteurs avertis)
Date de parution : 26 avril 2017
Prix : 7 € 99
Série en cours, actuellement 1 tome.

Quatrième de couverture : A l'aube de la Révolution, Charles-Henri Sanson, maître des hautes oeuvres de Paris, règne sur la famille des exécuteurs de France, mais ne parvient pas à contrôler sa jeune soeur, Marie-Josèphe, en charge de l'office de la prévôté de l'Hôtel, à Versailles. A la mort d'Alain, son premier amour, qu'elle venait à peine de retrouver, elle se jure de le venger en éliminant son assassin et en ne reculant devant rien pour renverser le système injuste qui lui a coûté la vie. 

- Mon Avis - 

Attention, certaines images peuvent heurter la sensibilité des lecteurs ! 

Ah ! Ce manga ! Comme je l'attendais ! Lorsque le tome 9 d'Innocent fut refermé, je n'avais qu'une hâte c'était de découvrir sa suite dans Innocent Rouge. Mais il fallait attendre le mois d'avril, et à l'époque cela me paraissait si loin. Je tiens donc à remercier les éditions Delcourt-Tonkam pour l'envoi de ce premier tome que j'ai pu lire quelques jours avant sa sortie. Avec joie et allégresse ! 

Toujours aussi torturé, aussi beau, aussi dramatique, Innocent Rouge reprend là où la saison 1 s'était arrêtée. D'un côté Charles-Henri qui continue ses exécutions, et de l'autre Marie-Josèphe qui cherche vengeance. La tension grimpe en flèche car il est questions de crime commis et à commettre. Cette fois-ci les Sanson ne sont plus seulement du côté de la justice puisque Marie-Josèphe cherche à attraper elle-même l'assassin de son amant. Quitte à ruser, la jeune femme est prête à aller jusqu'au bout pour atteindre son but. 

Graphiquement parfait, les planches se dévorent une à une, jouant sur le clair-obscur pour rendre la lecture aussi torturée que ses protagonistes. Les détails sont toujours aussi fournis et recherchés, rendant la lecture joueuse avec tout ce qu'il nous est possible d'admirer au fil des pages. Premier tome, la Révolution est encore loin, mais on en a ici les prémices et l'apparition de nouveaux personnages comme le comte de Fersen ou encore Robespierre laisse présager de la suite tragiques des événements. 
Quant aux personnages que l'on connaît déjà, ils évoluent bien évidemment, comme tout à chacun. Le lecteur qui suit l'aventure depuis le début s'amusera ou sera terrifié devant les changements chez Charles-Henri qui n'a plus rien d'intimidé et sera enthousiaste devant le panache de Marie-Josèphe qui ira jusqu'à changer de tête pour marquer les esprits. 

En bref, ce début d'Innocent Rouge est plus que prometteur. On retrouve tout ce qu'on avait aimé dans la saison 1 et l'histoire reprend vie devant nos yeux avec une force prodigieuse. Innocent Rouge se laisse dévorer avidement, et on en redemande déjà !

- Notation - 

Love, be loved, leave, be left

- Informations - 

Auteur : Io Sakisaka
Éditeur : Kana
Genres : shôjo, romance, lycée, adolescence, amitié
Dernière date de parution : 6 janvier 2017
Prix : 6 € 85 
Série en cours, actuellement 3 tomes.

Quatrième de couverture (t.1) : Romantique ou pragmatique, chacune cherche l'homme de ses rêves... La meilleure amie de Yuna déménage. Le jour des adieux, Yuna rencontre Akari de manière surprenante. Tout oppose les deux jeunes filles : Yuna est rêveuse en amour, alors qu'Akari est réaliste. Malgré tout, elles deviennent amies et vont confronter leur vision de l'amour. 

- Mon Avis - 

Io Sakisaka a une certaine réputation dans l'univers du shôjo. Avec ses deux premières séries, elles a conquis de nombreux lecteurs et je ne fais pas exception. A la fois touchantes, drôles et réfléchies, ses deux précédentes histoires m'avaient beaucoup plu et j'avais hâte de découvrir sa nouvelle série au titre étonnamment long. 

Love, be loved, leave, be left est d'abord la rencontre de deux héroïnes. D'un côté Yuna la romantique, l'héroïne de shôjo par excellence : naïve, douce, timide, n'arrivant jamais à regarder les gens dans les yeux. Un peu caricaturale, Yuna est complétée par son amie Akari qui elle est une héroïne beaucoup plus moderne et limite cynique en ce qui concerne l'amour. Franche, sûre d'elle, pragmatique, Akari ne croit pas aux contes de fées et jure qu'on peut tomber amoureux en s'y forçant un peu. Ces deux visions de l'amour apportent une note de fraîcheur dans le genre de la romance et l'amitié qui lie les deux adolescentes amuse et fait réfléchir en même temps. Nous même, en tant que lecteur, de quel côté penche notre vision de l'amour et des sentiments forts ? 

Il est question ici d'acceptation mutuelle de ces visions de l'amour, mais également des changements que l'amour opère en chacun de nous. Yuna, lorsqu'elle tombe amoureuse pour la première fois évolue, sans pour autant s'en rendre compte. Et Akari, qui assiste à cette évolution se surprend à l'admirer. Peut-être que leurs visions respectives ne sont pas si éloignées finalement ? Peut-être même qu'elles se complètent ? En amour personne n'a tord et personne n'a raison, c'est à chacun de se faire sa propre expérience. Aussi belle et douloureuse qu'elle peut l'être. Parce qu'avec Io Sakisaka tomber amoureux n'est pas quelque chose de simple, on souffre beaucoup, on doute, on pleure parfois. La vie décrite dans ce manga est loin d'être idéale et n'en est que plus réaliste. C'est ce qui est si touchant et beau à la fois. On se reconnaît forcément dans les rires et les larmes de ses personnages et on adore ça.

- Notation -